Je roulerai sous le soleil trop lourd, sous la pluie averse, et dans la tourmente.
En roulant, le soleil réchauffera mon cœur de pierre, la pluie fera naître de mes déserts un jardin.
A force d'user mes routes, j'userai mes habitudes.
J'avancerai et ma marche sera démarche.
J'irai, moins au bout de la route qu'au bout de moi-même.
Je suis pèlerin, je ne suis pas partie en voyage.
Marcher, et donc partir... Si possible à pieds (... ou en voiturette!)
Parce qu'au lieu de traverser les choses, on les côtoie.
Parce qu'au lieu de croiser les gens, on les accompagne.
Parce qu'au lieu de filer à travers le pays, on file son chemin, pas à pas, comme file sa toile, une petite araignée.
Marcher c'est perdre peu à peu tout ce qu'on a acquis de superflu, y compris les superlatifs!
C'est se mettre en doute et se mettre en question, face à ce monde mécanisé.
C'est ressentir son corps confronté à de nouvelles expériences,
et entendre presqu'aussitôt les réponses qu'il donne!
Car marcher c'est se mettre à l'écoute du corps,
il n'en revient pas d'être à ce point sollicité... et libéré!
Message reçu de Christine Calapristi, partie en voiturette avec sa chienne, la fidèle Léa.
Voyage du premier mai à fin juillet.
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